08/12/2022

Le monoxyde de carbone reste à ce jour la première cause de mortalité accidentelle par intoxication dans l'habitat. En Normandie, à l'exception de l'année 2019 où un fléchissement de courte durée a été enregistré avec 17 foyers d'intoxication, le nombre annuel pour les années suivantes s'établit à 30 foyers en 2020 et 49 foyers en 2021. Un total de 165 personnes intoxiquées a été enregistré au cours des 2 années passées dont 75 pour 2021 avec 2 décès à déplorer liés à l'usage de moteur thermique en milieu clos dont un groupe électrogène.
En 2022, pour le 1er semestre, 14 foyers d'intoxication ont déjà été portés à la connaissance de l'ARS dénombrant près d'une trentaine de personnes intoxiquées. Dans plus de la moitié des situations, le dysfonctionnement d'une chaudière est à mis en cause (vétusté ou défaut d'entretien). Toutefois, une vigilance accrue doit être portée sur l'utilisation des appareils de chauffage d'appoint à l'éthanol qui représentent une source dangereuse d'émission de monoxyde de carbone dès lors que leur fonctionnement s'exerce sur un temps prolongé de fonctionnement.
Cet hiver, la hausse du prix de l'énergie risque de conduire nombre de familles en grandes difficultés à utiliser des équipements de chauffage alternatifs potentiellement dangereux (braséros, barbecues, chauffages de chantier, ...) pour chauffer des espaces clos. Aussi, la vigilance doit rester de mise et la sensibilisation de la population aux dangers encourus est un enjeu primordial.
https://www.normandie.ars.sante.fr/monoxyde-de-carbone-7